Nous n’avons pas quitté le Jardin Botanique. Au cours d’une promenade qui pourra facilement durer plusieurs heures, il sera impossible de ne pas croiser quelques uns de ses habitants permanents.

Les plus visibles, les plus présents, demeurent toujours les écureuils. Je trouve que, non contents d’être charmants, ce sont de petits animaux très sociaux et intelligents. En automne, ils signalent leur présence dans les grands noyers. On ne le voit pas tout de suite, mais on entend leur grignotage au dessus de nos têtes, on reçoit des épluchures de brous de noix…et si on est attentif, on finit par les apercevoir. J’ai même réussi à filmer l’un d’entre eux en train de préparer son nid (on peut le voir en cliquant ici )

En hiver, les écureuils sont toujours là. Je pensais encore naïvement il y a trois ans que les écureuils hibernaient… Pas du tout, ils sont seulement moins visibles çà et là dans la ville. En revanche, dans le jardin botanique, ils sont beaucoup moins farouches qu’à l’ordinaire. Ils ont vite compris que les grands bipèdes que nous sommes peuvent parfois (bien que ce soit rigoureusement interdit) les nourrir avec deux ou trois friandises retrouvées au fonds de nos poches.

Plus rares dans le jardin, ce sont les fameux petits écureuils dits "suisses" (en raison de leur livrée rappelant celles des gardes du même nom au Vatican)
Les écureuils sont partout chez eux dans le jardin. Mais il faudra s’approcher des lacs pour croiser libellules, canards, hérons et bernaches. Il m’est arrivé de voir aussi une ou deux tortues. Jamais de grenouilles, mais je suis certain qu’il doit y en avoir. Les canards sont peu sauvages… A la fin du printemps, on peut voir des familles entières, qui, pour peu qu’on ne soit pas brusques, se laissent approcher, et permettent même une caresse au dernier né !


Il y a enfin beaucoup d’insectes. On trouvera des papillons en liberté dans les parterres de fleurs. J’ai pu photographier quelques monarques, ces papillons migrateurs qui voyagent depuis le nord du Canada jusqu’au Mexique. Mais on n’en trouve pas seulement en liberté à l’extérieur. Tous les ans, il y a dans la grande serre une exposition de papillons en liberté. Ça virevolte, et se pose sur nos mains. C’est une explosion de couleurs, toujours très prisée : même à l’ouverture, il y a foule !

Dans les jardins, certaines fleurs attirent des espèces d’insectes bien spécifiques. On ne les trouvera nulle part ailleurs.

Mais qui dit : Montréal = Canada = caribou sera bien désappointé ! Le plus gros animal reste encore le touriste !