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Juste l'envie de ronchonner (gentiment) et de faire un billet d'humeur.
Il y a un album de Céline Dion qui s'intitule "Des mots qui sonnent".
Juste l'envie de ronchonner (gentiment) et de faire un billet d'humeur.
Il y a un album de Céline Dion qui s'intitule "Des mots qui sonnent".
Ben moi, y en a aucun qui sonne, mais plusieurs qui m'énervent !
Et ce sont souvent des journalistes qui les emploient ! Celui qui me fait écrire ces quelques lignes, aujourd'hui, c'est "retoquer".
J'ai entendu plusieurs fois que le Conseil constitutionnel n'avait pas "retoqué" un certain projet de loi. Moi, le mot "retoquer " me fait à chaque fois grincer des dents et rentrer la tête dans les épaules, c'est comme lorsque j'entends "les zaricots"...! D'accord, il existe, ce mot, mais Dieu qu'il est laid ! Ce n'est que de l'argot. Il existe un mot dans la langue française qui peut très bien le remplacer. C'est le mot "refuser".
Un autre mot qui m'agace, c'est "addiction". J'ai bien cherché dans le dictionnaire, il n'existe pas.
En revanche, "accoutumance" me vient tout de suite à l'esprit. Et que dire de "il est addict." ?!
Dans les expressions, il y a :
-"Au jour d'aujourd'hui". Pfff !
-"Incessamment sous peu" Re-pfff !!!
-"Des poches de résistance" (bon, celle-la, on ne l'entend que lorsque les Etats-Unis entrent en guerre contre un pays et lâchent l'artillerie lourde.)
Ça, c'est pour la forme. Sur le fonds, deux expressions qui m'agacent profondément :
-"La réunion de la dernière chance". Alors qu'on sait pertinemment que ce n'est jamais la dernière et qu'il y en a plein d'autres.
-"Nous irons jusqu'au bout !" Ça, on l'entend souvent de la part de gens revendiquant un petit peu tout et n'importe quoi. "Jusqu'où êtes-vous prêt à aller?" demande le journaliste. Invariablement, la réponse est "jusqu'au bout !" Tu parles ! Bah, à question idiote, réponse idiote...!
Allez, une dernière chose qui m'agace un peu, c'est le seul signe de ponctuation qui se dit et se mime : le "entre guillemets" Vous l'avez déjà vu, ça ? Oui, forcément ! On voit la personne qui, en même temps qu'elle dit "entre guillemets" lève ses deux mains et utilise ses deux index et ses deux majeurs, et dessine des petits crochets dans les airs. Apparemment, c'est universel : je l'ai vu faire autant par des français que par des américains.
Bon, j'ai fini ma minute "Joelle Goron" mais je suis certain oublier des choses... !
11 commentaires:
Je veux bien t'aider un peu en ajoutant quelques mots à ta liste, même si je sais que cinquante autres me viendront à l'esprit quand j'aurai envoyé ce commentaire...
Un mot qui m'énerve, que l'on entend si souvent, autant en France qu'au Québec, c'est celui d'« extrêmement » employé à toutes les sauces (extrêmement malade, extrêment gentil, extrêment raisonnable, etc.)
Il y a aussi le mot drastique qui, en français, désigne un purgatif. Il est de plus en plus employé en France dans le sens de sévère, de rigoureux. Pour cela, le mot « draconien » existe déjà ; pourquoi encore préférer le mot anglais au mot français ?
Un mot beaucoup employé au Québec, et parfois en France, c'est « définitivement » dans le sens de « clairement », « assurément », etc.
Je déteste aussi l'emploi du mot « sur » pour dire « à » : « Je serai sur Paris » au lieu de « je serai à Paris ».
Et la promenade « en vélo » au lieu de « à vélo » ; « en » remplace normalement « dans ». Quand on dit qu'on va quelque part « en voiture » ou « en avion », c'est qu'on fait le trajet « dans » la voiture ou l'avion. À ce que je sache, on ne monte pas « dans » un vélo pas plus que dans un cheval. Cet emploi fautif n'est pas que Québécois.
Quand on me dit que l'on s'en va « en campagne », j'ai toujours envie de demander « en campagne pour ou contre quoi » ? En campagne contre les moustiques, peut-être ?
Pourquoi dire « réceptionner » quand on peut dire simplement « recevoir » ?
Le verbe « stabiloter » m'a presque jeté par terre aujourd'hui. Dans le même esprit, dira-t-on « frigidairer » un aliment au lieu de réfrigérer ?
Je déteste aussi le verbe « remasteriser » alors que l'on pourrait dire plus simplement « restaurer ».
Comme je ne comprends pas que l'on parle de « Master's » alors que l'on peut dire en français « tournoi des maîtres ».
Bien qu'il soit de plus en plus employé, le verbe « solutionner » me fait dresser les poils, alors que l'on peut employer le ver « résoudre » ou l'expression « trouver une solution ».
De même que je déteste le verbe « contacter » au point de jeter au panier la lettre de quelqu'un qui m'offrirait ses services en m'invitant à le « contacter ».
Même si le mot « rollers » fait plus moderne, plus « in », que « patins à roulettes », je ne l'aime pas davantage.
Nous devrions en faire un dictionnaire ; mais l'ouvrage nous coûterait cher à cause de la quantité de papier qu'il faudrait utiliser pour imprimer toutes ces bêtises.
euh... ce serait pas plutot entre guillemets pour les index et majeurs qui dessinent des crochets ? ;-)
Ah, Laurent, tu as mille fois raison !!! C'est entre guillemets !!!! Comment ais-je pu faire une confusion aussi grossière...?
Pourquoi me suis-je "focaliser" sur les parenthèse...(Focaliser, je l'avais oublié, celui-là...!!!! Bon, je rectifie !
Ah, cher Alcib, merci pour ta si riche contribution ! Je savais que tu apporterais de l'eau à mon moulin.. :-). Je me rends compte avec effroi que je dois bien utiliser des expressions à mauvais escient, comme "extrêmement"... Oops !
En revanche, le "définitivement" (definitely) m'agace prodigieusement également !
Stabiloter...voire highlighter....! quand on peut dire "surligner", tu as bien raison aussi.
Il me vient d'autres mots ou expressions en tête. Comme, par exemple, les personnes qui, au lieu de répondre "oui" à une question, ne savent plus qu'utiliser "absolument" ou "tout à fait", en le répétant à l'envi comme au perroquet, au point que je me fais des paris sur le nombre de fois o`cela va encore être prononcé.
Soyons clairs : si je devais écrire un livre, nul doute que je me ferais "ramasser" par un correcteur ou un re-lecteur d'une maison d'édition pour toutes les fautes de grammaire, syntaxe, d'accord, que je pourrais faire..Mais il existe des mots ou des expressions pour lesquels je ne me ferai pas piéger, comme "médiéval" au lieu de "moyennâgeux" ou "fondé sur" au lieu de "basé sur".
En tous les cas, cher Alcib, je suis toujours impressionné par la grande qualité de ton français. J'espère que tu ne me prendras pas trop souvent en défaut sur le mien... Amitiés :-)
Je suis d'accord avec Hervé, ne mélangeons pas ressenti et erreurs ou néologismes inutiles.
Moi ce qui m'agace prodigieusement en ce moment, c'est l'utilisation du "moi aussi" là où on devrait dire "mon non plus" en réponse à une affirmation avec négation. Par exemple:
- "Je n'aime pas les fautes de français"
-" Moi aussi."
Niveau ressenti, le verbe "chialer" me déplaît au plus haut point.
Mais une langue est aussi vivante et l'évolution ne peut être empêchée. Certains néologismes apportent une nuance supplémentaire, donc le mot qui serait plus correct et le nouveau mot ne veulent pas dire exactement la même chose.
Je ne suis pas tout à fait d'accord pour "addiction" qui est généralement employé pour qualifier la personne victime alors qu'"accoutumence" est rapportée à la chose qui provoque la dépendance!
ex : il fait une addiction à la margarine !
Les petits pois provoquent une accoutumance chez le pigeon !
Par ailleurs les langues évoluent ! Nous ne parlons plus comme Voltaire qui lui même n'écrivait pas comme Rabelais ! C'est comme ça, que les transformations nous plaisent ou non....et " des fois" ainsi que "retoquer" ont un bel avenir !
Autant je suis d'accord avec Hervé pour la nuance du "sur Paris" par rapport à "à Paris", autant je ne connais personne - et surtout pas les employés des services concernés - qui parle de "mercatique" en France !
Réceptionner/recevoir : on reçoit des amis, on receptionne un paquet ! Evolution, mon cher Wats...Alcib ! idem pour solutionner : on solutionne un problème (généralité) et on résout une équation (le terme se spécialise)! Quant à "rollers", ce mot ne désigne absolument pas le même objet que "patins à roulettes" ! Comme "gramophone" et "lecteur cd" !
Par contre, en France, "courriel" est en passe de supplanter "e-mail" et ce stupide (paresseux) "mèl" du Comité de la Langue Française....
Cela dit, je fais des fautes, comme tout le monde et je dois aussi ennerver quelques personnes avec mes tics de langage...
Pan sur le bec !
C'est "Grammophone" qu'il faut lire !
;-)
Je suis plutôt d'accord avec Jean-Marc pour le mot « addiction », que le Robert désigne d'ailleurs comme anglicisme.
À moins d'être embauché dans une entreprise à titre de réceptionnaire, je ne dirais jamais que je vais réceptionner un colis. Le terme relève du domaine technique ou juridique ; je peux très bien recevoir des fleurs et un colis le jour même où je reçois des amis.
Quant à l'utilisation de l'expression « sur Paris », elle ne me semble justifiée que dans le cas de la pluie ou de la neige qui tombe sur Paris ou, à l'occasion, du soleil. Autrement, l'usage de l'expression est justifié si l'on parle d'un article, d'une chanson, d'un film, ... sur Paris. Tout autre usage me semble ridicule s'il vise à remplacer le « à ». Le fait de signaler que l'usage existe ne le rend pas plus juste à mes yeux. Je ne vois absolument pas quelle nuance il peut y avoir entre « je monte à Paris » et « je monte sur Paris », sauf que le second est injustifiable.
Je connais le mot « mercatique » depuis de nombreuses années, mais je dois dire qu'il n'est pas employé très fréquemment ; c'est peut-être dommage, pour une fois que la France ne prenait pas carrément le mot anglais.
Quant aux « patins à roulettes », je veux bien croire qu'ils ont évolué et que le mot « rollers » désigne une autre réalité, que l'on peut très bien exprimer par « patins à roues alignées », comme le « rollerboard » peut s'appeler « planche à roulettes ». Pourquoi faut-il que le terme anglais soit préféré au terme français quand il existe ? Et pourquoi n'existerait-il pas ?
Cela dit, je ne suis pas un spécialiste de la langue, mais un simple usager qui se veut le plus rspectueux, un amateur (devrais-je dire que je suis un « fan » ?).
Mes commentaires au sujet des expressions que j'aime ou que je n'aime pas sont cris du coeur, pas forcément des explications qui relèvent de compétences linguistiques que je ne prétends pas avoir.
Je suis ravi que la France adopte de plus en plus le mot « couuriel » ; j'espère qu'elle fera de même avec bien d'autres mots et expressions que recommande l'Office québécois de la langue française au lieu de sauter à chaque fois sur le premier terme anglais qui se présente. Je ne parle évidemment pas d'adopter les expressions des gens de la rue ; la paresse intellectuelle n'est pas que d'un côté de l'Atlantique.
Jean-Marc, merci du compliment. J'aime la langue française et j'essaie d'être à la hauteur de l'estime que je lui porte. Je trouve qu'on la galvaude un peu trop.
Mais elle n'est après tout qu'un outil de communication, un outil de transmission de la pensée et de la culture, et ce qui compte, c'est qu'elle permette d'atteindre les objectifs de communication que l'on se donne. Mais combien de fois ai-je constaté des problèmes de communication entre individus ou groupes d'individus, problèmes suscités par le fait que les codes, les conventions n'étaient pas aussi bien partagés qu'ils auraient dû être.
Je fais aussi des fautes (je ne parle pas des fautes de frappes que je fais souvent sur Internet), mais j'essaie de me corriger le plus possible.
Respectueux, Alcib ? Mais la langue française n'est pas un don de Dieu mais (tu le dis toi même )un outil de communication ! C'est donc bien l'usage qui fera la règle pour les générations à venir ! C'est en tous cas ce qui a toujours été observé par le passé.
Ce ne sont pas les évolutions justifiées ou non qui gènent parfois la communication, c'est l'utilisation du jargon professionnel - ou générationnel - dans la conversation courrante !
Sais-tu qu'au Royaume Uni, des personnes "respectueuses" de leur langue, se plaignent de l'envahissement de mots français qui vient polluer leur précieux idiome !
Lui même constitué - mais elles l'ignorent - à 60% de mots d'origine française (normande pour être précis, merci Guillaume le Conquérant) !
C'est pourquoi tu peux te dire "fan" qui n'est rien qu'un diminutif de "fanatique"!
Je ne suis pas un spécialiste non plus et les nuances que j'ai essayé de vous faire passer résultent de l'observation de l'usage quotidien que j'ai constaté.
Gros point de désaccord "sur Paris" ! C'est un enrichissement indiscutable à mes yeux de la langue ! Cette expression signifie que la personne sera "à Paris" mais aussi dans les communes proches. La concision apportée par rapport à "à Paris et sa proche banlieue" reflète nbien ce que les adorateurs de l'anglais reprochent à notre français : trop litteraire et trop long ! Plus de souplesse ne peut pas nuire ! "Souplesse n'est d'ailleurs pas (encore ?)synonyme d'"abandon" !
Mais j'ai moi aussi une expression dont l'usage m'ennerve :
"les festivités battent leur plein"
employée par des journalistes qui ne savent pas que le mot "son" dans "battre son plein" n'est pas un adjectif possessif....
Pour finir sue une note qui devrait recueillir ton approbation, je citerai l'exemple islandais. Les mots d'origine étrangère ont été "traduits" par l'aggrégation de racines vikings pour les remplacer . Et ça marche ! Il a fallu aux islandais un peu d'imagination et seul le mot "taxi" leur a resisté !
Ils ne téléphonent pas mais "parlent au loin" avec des phonems dignes de leurs sagas !
A nous d'en faire autant vis à vis des mots anglais d'origine saxonne que l'on voudrait nous imposer au nom de la modernité...;-)
En faisant des recherches sur une expression que je suis en train d'illustrer, je tombe sur ce blog qui a l'air en sommeil. Dommage. L'expression qui me fait dresser les cheveux sur la tête? "Aux quatre coins de l'hexagone" ! ! !
Si tu existes encore, je t'invite à me rendre visite : http://memphis.typepad.com
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