samedi 17 novembre 2007

Carnets de voyage - Ibiza - Baléares - Espagne

Une de mes destinations favorites, puisque j'ai dû m'y rendre quatre ou cinq fois, est sans nul doute la petite île d'Ibiza, dans l'archipel des Baléares. Pourquoi cette constance, alors qu'il y avait bien d'autres lieux à visiter autrement ? Tout simplement parce que j'avais l'assurance d'y trouver, pour mes vacances d'été, tout l'agrément que j'y recherchais. A savoir : la mer et les bateaux, les plages et le sable, un soleil forcément présent, un endroit où j'entendrais parler espagnol (mais aussi l'italien, le français, l'anglais, l'allemand...), le charme d'une vieille ville avec des ruelles étroites et blanches baignées par le soleil, une vie diurne et nocturne animées, garanties de passer également des vacances sans s'ennuyer, en ayant l'opportunité de se faire des amis, ne serait-ce que pour quelques jours...

Ibiza a été mise en lumière dans les années 70, époque où l'Espagne se libérait du franquisme, et où cette libération s'accompagnait, forcément, de tous les excès possibles après des années de répression. Le mouvement hippie a considérablement aidé à cette libération et cette extraversion, en apportant sur cette île une philosophie où la jet set ne tarda pas à suivre, ravie de pouvoir profiter de lieux enchanteurs, en y mêlant sexe, drogue et rock and roll... Il existe toujours un marché hippie, même si le mouvement est désormais plus symbolique que représentatif.

La plus grande ville de l'île d'Ibiza, c'est...Ibiza. Enfin, je devrais dire "Eivissa". Une forteresse de pierre domine le port. C'est la citadelle. C'est un réel plaisir que de s'y promener, quelle que soit l'heure de la journée.

Ce que j'aime, ce sont ses ruelles blanches, très étroites, et forcément dédiées aux piétons. Sur la place principale, on pourra admirer une architecture et un style qui soulignent que l'endroit n'est pas artificiel, entièrement construit par une mode et un engouement éphémère. L'ile a un passé historique, séculaire.

J'aime beaucoup cette photo de ces tables disposées pour le repas du soir. Cette photo parle beaucoup : il est 4 heures de l'après midi, il fait très beau et très chaud, la plupart des vacanciers sont encore à la plage. Moi, j'en suis déjà revenu, parce que j'y suis allé depuis tôt le matin, et que j'ai eu mon compte de soleil et de plage. Au moment où je me promène dans cette rue déserte, je suis déjà rentré à l'hôtel pour y prendre une bonne douche, me débarrasser du sable et de la crème solaire. J'ai acheté une bonne crème glacée sur le vieux port, à la gelateria italienne... Je porte des vêtements légers, propres et clairs, et je sens le soleil brunir encore davantage ma peau de méditerranéen... Ah, quelle agréable sensation...! Paradisiaque !

C'est justement en me promenant en plein après-midi, alors que la ville vit à l'heure de la plage ou de la sieste, que j'avais croisé ce jeune homme en train d'arranger un bouquet de fleurs, à côté de son vélomoteur. J'avais trouvé ce tableau très insolite, et idéal pour une photo originale. Je lui ai donc demandé si je pouvais prendre une photo. J'ai eu l'autorisation...et le sourire en prime!

Ibiza étant une île, impossible, donc, d'échapper aux bateaux. Et c'est tant mieux ! Les voitures ne me font pas fantasmer. Je les apprécie, choisirai la mienne en fonction du confort minimal qu'elle m'apportera, mais ça ne restera qu'un objet roulant bien pratique. En revanche, les bateaux, ah, ça, ça me fait rêver !!! Je pourrais rester des heures sur un port de plaisance, à regarder les voiliers, imaginer la vie que je pourrais y mener...

Ibiza, en sortant de la ville et des sentiers battus, offre également des paysages idylliques. Une mer bleu turquoise, des arbres bien feuillus et verts... Nous avons même visité des grottes avec stalactites et stalagmites... Et puis les plages ! Pour celle où nous allions, il fallait traverser une végétation assez fournie, longer des marais salants, et au bout du chemin, toujours cette merveilleuse image de la mer bleutée et du sable blond et fin.


A la plage, je n'ai pas honte de le dire : moi, je bronze idiot ! Je ne fais rien, mais alors rien du tout ! Pas même un peu de lecture ou de mots croisés... En fait, je n'y vais pas pour bronzer non plus, mais ça vient tout seul...C'est en plus...! :-) Je ne fais rien, parce que ma foi, deux semaines dans l'année à pouvoir vivre à un rythme seulement naturel, sans avoir d'autre souci que de regarder le mouvement des vagues, le tournoiement des mouettes, les bateaux au loin, en écoutant de la musique agréable, c'est franchement relaxant et reposant. A vrai dire, je ne reste pas allongé des heures non plus sur ma serviette, à attendre que je sois bien cuit. Non, je demeure la plupart du temps les deux pieds dans l'eau, à me faire caresser par les vagues, et à regarder l'horizon, me laissant aller à mille et une pensées, bâtissant aussi d'éphémeres et rudimentaires châteaux et tunnels de sable, comme un gamin... Le mieux, c'est qu'il ne se passe pas un quart d'heure sans qu'il se trouve quelqu'un pour venir me parler...!!!

Bon, là, c'est différent. Ibiza étant un endroit très animé, et encore très branché, les différentes boites de nuit écument parfois les plages pour offrir des "flyers" incitant les potentiels noctambules à venir dans une boîte plutôt qu'une autre. Je suis un très mauvais client pour ce genre de chose, en ce qui me concerne (je n'aime pas ça du tout !)

Ce qui débute sur la plage se poursuite ensuite en soirée dans les rues de la ville. Des déguisements divers et bizarres annonceront le thème de la soirée en boite. Pas étonnant alors d'y croiser des personnages hors norme !


Toute cela reste très bon enfant. Il y en a pour tous les goûts, pour les familles très sages, pour les jeunes déjantés, pour les papys et les mamys... Cela fait six ans que je n'y suis pas allé. J'irais bien vérifier si l'ambiance est toujours la même, et serais bien curieux de savoir si les châteaux de sable que j'y construirais, me feraient faire de nouvelles connaissances... A vérifier...!

Des mots (et des expressions...) qui m'énervent

Pas de photo sur ce billet...
Juste l'envie de ronchonner (gentiment) et de faire un billet d'humeur.
Il y a un album de Céline Dion qui s'intitule "Des mots qui sonnent".

Ben moi, y en a aucun qui sonne, mais plusieurs qui m'énervent !
Et ce sont souvent des journalistes qui les emploient ! Celui qui me fait écrire ces quelques lignes, aujourd'hui, c'est "retoquer".

J'ai entendu plusieurs fois que le Conseil constitutionnel n'avait pas "retoqué" un certain projet de loi. Moi, le mot "retoquer " me fait à chaque fois grincer des dents et rentrer la tête dans les épaules, c'est comme lorsque j'entends "les zaricots"...! D'accord, il existe, ce mot, mais Dieu qu'il est laid ! Ce n'est que de l'argot. Il existe un mot dans la langue française qui peut très bien le remplacer. C'est le mot "refuser".

Un autre mot qui m'agace, c'est "addiction". J'ai bien cherché dans le dictionnaire, il n'existe pas.
En revanche, "accoutumance" me vient tout de suite à l'esprit. Et que dire de "il est addict." ?!

Dans les expressions, il y a :

-"Au jour d'aujourd'hui". Pfff !
-"Incessamment sous peu" Re-pfff !!!
-"Des poches de résistance" (bon, celle-la, on ne l'entend que lorsque les Etats-Unis entrent en guerre contre un pays et lâchent l'artillerie lourde.)

Ça, c'est pour la forme. Sur le fonds, deux expressions qui m'agacent profondément :

-"La réunion de la dernière chance". Alors qu'on sait pertinemment que ce n'est jamais la dernière et qu'il y en a plein d'autres.
-"Nous irons jusqu'au bout !" Ça, on l'entend souvent de la part de gens revendiquant un petit peu tout et n'importe quoi. "Jusqu'où êtes-vous prêt à aller?" demande le journaliste. Invariablement, la réponse est "jusqu'au bout !" Tu parles ! Bah, à question idiote, réponse idiote...!

Allez, une dernière chose qui m'agace un peu, c'est le seul signe de ponctuation qui se dit et se mime : le "entre guillemets" Vous l'avez déjà vu, ça ? Oui, forcément ! On voit la personne qui, en même temps qu'elle dit "entre guillemets" lève ses deux mains et utilise ses deux index et ses deux majeurs, et dessine des petits crochets dans les airs. Apparemment, c'est universel : je l'ai vu faire autant par des français que par des américains.

Bon, j'ai fini ma minute "Joelle Goron" mais je suis certain oublier des choses... !

vendredi 16 novembre 2007

Carnets de voyage : Lisbonne- Portugal

Quel souvenir agréable que ce séjour à Lisbonne, capitale du Portugal ! C'était en février 2000.
J'avais adoré cette grande ville, qui a su développer un modernisme tout en conservant un patrimoine historique exceptionnel.

Tout comme Barcelone, Lisbonne est une ville assise sur un bord de mer. C'est probablement une raison inconsciente pour laquelle j'avais beaucoup aimé ces grandes villes.

Dans mes voyages, il y a toujours un arrêt dédié à l'église ou la cathédrale du coin. Je ne sais plus où j'ai pris cette photo exactement. J'avais été séduit par l'image de ces femmes adressant leurs prières à la Vierge Marie. Mon oeil de photographe ne devait pas être très mauvais car, quelques années plus tard, dans un numéro de Géo consacré à Lisbonne, j'ai retrouvé en double page exactement la même photo, avec des sujets différents, bien évidemment.

Dans une rue de la ville, on peut tomber nez à nez avec la statue d'un écrivain et poète portugais du XIXème siècle, Fernando Pessoa.


Sur la photo, on peut remarquer les dessins formés par les pavés. Ce pavage est tout un art ! Les motifs sont divers et variés. L'origine de ces pavés remonte elle aussi au XIXème siècle. Il s'agissait au départ d'assurer les meilleures conditions d'hygiène aux rues et aux places. Mais très vite, l'imagination des ouvriers les conduisit à créer toutes sortes de dessins et motifs. Un seul mètre carré de pavage artistique peut mobiliser une équipe de 6 personnes une journée entière. Pour la petite histoire, (et vous pourrez le vérifier avec Google Earth) le pavage qui orne et longe la plage de Copacabana à Rio de Janeiro s'inspire de cet art, et représente des vagues...

Je parlais de ce coté double de la ville : un coté assez moderne en bas, et vraiment ancien dans la ville haute, avec de très vieilles maisons et des ruelles très étroites. C'est un très gros tremblement de terre, qui a eu lieu en 1755, qui a décidé de la physionomie de la capitale. Tout le bas de la ville ayant été dévasté, c'est la partie qui a été reconstruite alors que le haut a été préservé de la catastrophe, et donc du passage des ans...

A Belem, dans le patrimoine culturel et architectural figure le monastère des Jeronimos, chef d'œuvre de l'art manuelin.

Tout près de là, on y confectionne les fameux "pastei de nata", délicieux petits flans.

Mais Belem, c'est aussi la fameuse tour, véritable décor de carte postale.

Cette même tour jouxtant le Monument des Navigateurs :

On peut d'ailleurs y grimper... Ça vaut le coup d'œil, non ?

La modernité de la ville a été rehaussée en 1998, lors de l'exposition universelle dont le thème était "les Océans, un héritage pour notre futur". Il y avait beaucoup de structures et de bâtiments aux lignes futuristes

Un autre art unique et très visible est très présent dans la ville. C'est celui des Azulejos, ces faïences bleutées qui ornent beaucoup des murs de la ville.

Quelques autres photos des charmes de la ville :

Au moment de partir, j'ai pu jeter un dernier coup d'oeil sur la ville par le hublot de l'avion. Je suis assez content de ce cliché.

jeudi 15 novembre 2007

Carnets de voyage : Vienne- Autriche

Je suis allé à Vienne il y a une petite dizaine d'année. Je n'avais pas (et quel dommage !) encore d'appareil photo numérique. Rien que pour cela, il faudra que j'y retourne ! ;-)

Vienne, c'est un plongeon dans l'histoire. Cette capitale semble s'être arrêtée à la fin du XIX ème siècle, du moins c'est l'image que je conserve.

Le poids de l'histoire, avec François-Joseph et Elizabeth (la fameuse Sissi) qui sont omniprésents lorsque l'on visite la Hofburg, Schoenbrunn, la Cathédrale et la crypte des Capucins.

Une des rares photos où j'ai accepté de faire partie du décor, devant le château de Schoenbrunn

Devant l'Opéra de Vienne, et au sommet de la Cathédrale St Etienne.

Vienne, c'est une ville propre, des espaces verts où pas un papier ne traine à terre. C'est aussi une population vieillissante, bien habillée, mais silencieuse.

Je n'y ai pas trouvé la communication facile. Mon allemand scolaire ne m'a pas servi à grand chose : je n'ai pas reconnu la façon de parler qu'on m'avait enseigné. Et la clé universelle, l'anglais, n'a pas été non plus d'un grand secours... Bah, peu importe ! Pour commander des wiener schnitzel, de la SacheTorte, nul besoin de beaucoup de vocabulaire !

Visite au Prater, à l'Opéra, sur le Ring... Vue sur le Danube (pas si beau, pas si bleu que le vante la valse...)

Sur la Grande Roue au Prater, et une place publique jonchée (Fêtes de Pâques obligent) d'œufs multicolores

Humm...Je me rends compte que je n'ai pas tout vu...et que j'aimerais revoir ce que j'ai déjà vu. En conclusion, il faut que je revienne à Vienne...